Vanessa Heyvaert et Ed Garrett, scientifiques de l'Institut royal des Sciences naturelles de Belgique (IRSNB), sont au Japon à la recherche de traces de tremblements de terre et tsunamis passés.
Heyvaert et Garrett, deux membres de l'équipe QuakeRecNankai (QRN), sont maintenant au Japon, sur la piste des grands tremblements de terre et tsunamis qui se sont produits par le passé le long de la fosse de Nankai.
Après les ravages causés dans le nord-est du Japon par le tremblement de terre de Tohoku en 2011, ces scientifiques se concentrent sur une autre région du Japon où une plaque tectonique plonge sous une autre. La faille entre les plaques, la zone de subduction de Nankai, produit de grands tremblements de terre et des tsunamis majeurs, mais la taille maximale et la fréquence des récidives ne sont pas bien connues. Les grands séismes se sont produits le long de cette zone de subduction en 1944 et 1946, mais d'autres zones n’ont pas connu d’activité sismique importante depuis de bien plus longues périodes.
L'équipe QRN cherche à répondre à des questions telles que :
- À quelle fréquence tremblements de terre et tsunamis se produisent-ils ?
- Que peuvent nous révéler des sédiments sur des tremblements de terre remontant à la préhistoire ?
- Les séismes se produisent-ils toujours dans les mêmes segments de la zone de subduction ?
- Les segments se combinent-ils souvent pour former des tremblements de terre plus importants ?
- Quelle importance peuvent atteindre les plus grands tremblements de terre générés par la zone de subduction ?
Pour répondre à ces questions, Vanessa Heyvaert et Ed Garrett sont à la recherche de couches de sable et de brusques changements environnementaux dans les basses terres côtières et les lacs. Les sédiments de ces endroits et les plantes et d'animaux microscopiques qu’ils contiennent fournissent des preuves sur la date et le lieu de tremblements de terre et tsunamis passés dans cette région. En étudiant et comprenant l’occurence de ces événements passés, la communauté scientifique sera plus en mesure de reconnaître et de quantifier le « hasard » sismique auquel font face les populations, entreprises et autorités de cette région très peuplée et économiquement importante.
Les scientifiques vous tiennent au courant de leurs progrès au Japon sur le blog QuakeRecNankai (en anglais). Vous pouvez également suivre l'équipe sur Twitter : @QuakeRecNankai.