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Depuis 2012, les collections d’invertébrés sont sous la responsabilité du biologiste et taxonomiste Yves Samyn. Très jeune, il voulait déjà devenir biologiste marin. « J’ai eu la chance d’accompagner mes parents pour explorer un récif de corail pendant les vacances. J’ai été immédiatement fasciné par la faune sous-marine. Il était clair que je me destinais à étudier la biologie. »
Sa préférence pour les créatures marines des régions tropicales lui resta : pour sa thèse de doctorat à l’Université libre de Bruxelles, il remit le cap sur les récifs de corail du Kenya pour y étudier la reproduction de deux espèces d’oursins. « Il m’est clairement apparu que de nombreux groupes d’organismes marins avaient à peine fait l’objet d’une description taxonomique ; c’est pourquoi j’ai entrepris de m’intéresser à un de ces groupes peu connus, à savoir les concombres de mer. » Son doctorat porta sur ce groupe d’organismes marins, cette fois-ci des espèces de l’océan Indien. Dans nos régions, ces animaux sont bien moins répandus : on n’en connaît que quelques espèces le long des côtes belges et néerlandaises.
Yves entra en 2004 à l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique, en tant que responsable du Point focal national GTI (Global Taxonomy Initiative). Cette initiative mondiale favorise et rassemble depuis 1998 la connaissance taxonomique, afin de permettre aux autorités de prendre en connaissance de cause des décisions en matière de protection des espèces et des écosystèmes. Yves est d’avis que « les pays en développement doivent eux aussi disposer d’une expertise accrue en matière de taxonomie, afin notamment de pouvoir mieux gérer les collections ». C’est pourquoi il a créé le magazine Abc Taxa, qui met cette connaissance à la portée de tous.
Aujourd’hui, Yves mène principalement des recherches centrées sur le trésor que constituent les innombrables spécimens qui constituent les collections rassemblées par lui-même ; il est intarissable en ce qui concerne ses concombres de mer « chéris ». « Certaines espèces souffrent d’une pêche excessive, pour être vendues en masse sur les marchés asiatiques où ces animaux sont considérés comme des délicatesses ou comme des aphrodisiaques. Récemment, nous avons pu – en partie grâce à nos riches collections – décrire ces espèces commerciales et cartographier leur distribution ; ces informations ont été publiées dans un ouvrage édité par la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture). Nous espérons ainsi que les pêcheries et les autorités pourront à présent mieux reconnaître ces espèces et surveiller le commerce.