Avec la prise de conscience de ces dernières années sur le réchauffement climatique, et la raréfaction annoncée des sources d’énergies fossiles, le développement des sources d’énergies renouvelables est en pleine croissance. La géothermie possède l’avantage d’être une ressource propre en termes d’émission de gaz et inépuisable. Les risques et effets environnementaux sont très faibles comparés aux autres systèmes de production d’énergie. Dans ce contexte le département de l’Energie et du Bâtiment Durable (DGO4) du Service public de Wallonie (SPW) a chargé le Service géologique de Belgique d’une étude visant à déterminer le potentiel géothermique profond (› 300 m) de la Wallonie.
Deux types de géothermie sont considérées ici (d’après Vision 2020-2030, ETP-RHC Geothermal Panel, rapport de l’EGEC):
- la géothermie basse et moyenne enthalpie (exploitation des aquifères profonds avec une température (T) comprise entre: 30°C ‹ T ‹ 150°C);
- la géothermie haute enthalpie (Enhanced Geothermal System (EGS) ou Hot Dry Rock (HDR)) avec des températures T › 150°C.
Ce projet a consisté à :
- préparer et collecter les données ayant un lien avec la structure géologique profonde et la ressource géothermique du sous-sol wallon;
- en déduire deux cartes d'intérêt géothermique: l'une pour la faible à moyenne profondeur (300-3000 m) et l'autre pour la grande profondeur (3000-6000 m).
- L'ensemble de ces données devraient être intégrées au portail cartographique du SPW (DGO3) dans les mois qui viennent.
En parallèle, une modélisation en 3 dimensions du bassin houiller de Liège a été établie. (Sous-traitant: Département de Géologie, Laboratoire Géorisques et Environnement, Université de Liège, Prof. Hans-Balder Havenith).
De plus, la société Geoforma (Vinciane Stenmans, géologue indépendante), également sous-traitant du projet, s'est chargée d’apporter son expertise en matière de forages (aspects techniques) et ses recommandations pour les futurs forages de reconnaissance.