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Soutien à la politique en matière d’eaux douces

Mares
Mares

Nos recherches en rapport avec les eaux douces sont en bonne partie orientées vers la recherche fondamentale, mais une partie de nos activités concerne également le soutien aux politiques relatives à la gestion de ces biotopes. Nous nous concentrons sur la biodiversité des mares et des étangs. Notre travail ne concerne plus uniquement les ostracodes, mais aussi des macro-invertébrés et les amphibiens. Notre travail concernant de tels biotopes est lié à des projets : nous ne pouvons nous y consacrer qu’à partir du moment où un projet de recherche particulier a été approuvé, qui nous permet de financer nos études.

Les mares et les étangs sont des éléments familiers des paysages : pourtant, leur nature et leurs richesses en matière de biodiversité sont souvent grossièrement sous-estimées. Des études menées en Angleterre – un pays où les mares sont appréciées à leur juste valeur – ont prouvé que les mares et les étangs abritent une biodiversité bien plus importante que les lacs et les rivières, ceci par rapport à leur superficie, plus réduite. Ce phénomène peut s’expliquer par l’interaction entre isolation et connectivité entre ces mares. De plus, 60% de toutes les espèces animales (aquatiques) menacées se trouvent dans les mares et les étangs.

Au cours des dix dernières années, nous avons étudié des mares et des étangs en Belgique et au Grand-duché de Luxembourg. Nous avons mis en évidence le fait que les facteurs locaux exercent une plus grande influence sur la diversité de ces plans d’eau que les facteurs régionaux, ce qui revient à dire qu’il devrait être plus facile de les gérer. Nous avons aussi formulé des recommandations relatives à la gestion des mares et des étangs : par exemple, il vaut mieux aménager des groupes de mares comptant 5 à 10 unités, et s’assurer que ces mares aient des dimensions, des formes et des profondeurs différentes afin de maximaliser la biodiversité globale. De tels groupes de mares permettent notamment d’augmenter la connectivité entre les différentes unités, ce qui favorise la conservation d’espèces menacées comme certaines espèces d’amphibiens.

Nous menons actuellement une étude centrée sur l’impact de l’urbanisation (habitations, usines, routes) sur la biodiversité en Belgique. Nous étudions la diversité spécifique et génétique des… ostracodes ! Oui, encore eux ! Des collègues de notre institut et des chercheurs universitaires étudient quant à eux les coléoptères, les limaces, le plancton, les oiseaux, les plantes, etc. L’étude est toujours en cours.

Biofresh
Banques de données

Notre implication dans la réalisation et la mise à disposition de banques de données relatives aux eaux douces est une initiative relativement récente. Il y a quelques années, nous avons organisé l’étude globale « Freshwater Animal Diversity Assessment » ou « FADA » (inventaire de la diversité des espèces animales dans les eaux douces). Plus de 150 taxonomistes dans toutes les régions du monde y ont participé : ils ont dressé des listes de toutes les espèces animales qui vivent à l’heure actuelle dans les eaux douces. Jusqu’à présent, 126 000 espèces, réparties en près de 11 000 genres,  des biotopes aquatiques d’eau douce ont été décrites. A première vue, cela ne semble pas grand-chose : ces 126 000 espèces ne représentent certes qu’à peine 10 % du total de toutes les espèces animales ayant déjà été décrites à l’heure actuelle (environ 1,4 million d‘espèces animales). Mais si l’on tient compte du fait que les eaux douces ne couvrent que 0,01 % de la surface totale de notre planète, il devient évident que la biodiversité dans les eaux douces est réellement hors de proportion si on la compare avec la biodiversité terrestre et marine.

Un financement européen a permis de lancer l’initiative « Biofresh». Cette initiative résultant de la FADA rassemble une somme d’informations au sujet de la biodiversité dans les eaux douces en une seule plateforme internet, ce qui facilite considérablement l’accès à ces données, métadonnées et autres informations. La FADA constitue l’épine dorsale de cette initiative.

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