Activités pour tous
Saviez-vous ?
Des ateliers pour adultes
En solo, en couple, entre amis ou en groupe, inscrivez-vous pour un moment original, instructif et convivial ! Accompagné(s) d’un animateur qui connaît l'Institut comme sa poche, jetez un coup d’œil privilégié à nos trésors cachés, rencontrez des scientifiques passionnés, découvrez des thèmes et des métiers inattendus… dans une ambiance décontractée autour d’un café.
À noter : les Saviez-vous ? sont accessibles aux personnes à mobilité réduite. Si celles-ci se déplacent en fauteuil roulant ou en voiturette, il est préférable de le signaler au moment de la réservation. L’itinéraire de la partie « visite » du Saviez-vous ? pourra ainsi être adapté si nécessaire. Les accompagnateurs de personnes à mobilité réduite bénéficient de la gratuité (à raison d’un accompagnateur par personne).
Thèmes pour les groupes :
- les dinosaures
- les minéraux domestiques
- les trésors de notre bibliothèque
- les premiers humains
Dates et thèmes pour les individuels :
20.09.2024 : Dans les coulisses des laboratoires
Par Thierry Leduc, responsable des laboratoires de géologie et paléontologie à l’Institut des Sciences naturelles
Notre vision du monde est limitée par nos sens et donc notamment par ce que notre œil nous permet de voir… Cependant certaines technologies actuelles permettent de dépasser notre spectre du visible et de percevoir des phénomènes qui sont invisibles à l’œil nu. Curieux de lever le voile sur ces outils technologiques de pointe ? Laissez-vous guider au cœur de différents laboratoires pour les découvrir en détail. Assistez à une démonstration en direct du microscope électronique à balayage (MEB) pour vous rendre compte concrètement de ce qu’il en ressort comme données et des analyses scientifiques qui peuvent en découler. Le MEB est assez connu mais ce n’est pas le seul outil capable de récolter des informations qui ne sont pas visible par notre œil, vous pourrez également observer un diffractomètre de rayons X ou encore un spectromètre à conductivité thermique.
18.10.2024 : Un siècle quantique
Par Xavier Desmit, docteur en océanographie chimique à l’Institut des Sciences naturelles
La physique quantique est née en 1924 lorsque Heisenberg et Schrödinger ont tour à tour percé le mystère des particules quantiques par deux approches différentes aux résultats identiques. Les particules quantiques sont les composants primordiaux des atomes et donc de la matière. Les échelles d'espace où ils évoluent sont appelées « infiniment petites » et avoisinent le dix milliardième de mètre. Ces objets échappent à l'observation directe mais manifestent des propriétés observables. S'appuyant sur ces propriétés, les chercheurs ont construit leur théorie sur les constituants de la matière. Heisenberg fut inspiré par l'atome de Bohr, un premier modèle atomique remarquable mais insuffisant. Shrödinger fut inspiré par les réflexions de de Broglie et d'Einstein sur la dualité onde-corpuscule. Mais qu'est-ce qu'une onde et qu'est-ce qu'un corpuscule ? A quoi l'atome ressemble-t-il ? Qu'est-ce que les scientifiques de cette époque cherchaient à comprendre ? Pourquoi la révolution quantique était-elle nécessaire ? Quelle est son histoire ? Nous allons survoler les succès de la science du 19è siècle et les questions insolubles qu'elle posait. Puis nous allons suivre les percées des chercheurs qui ont fondé la physique quantique entre 1900 et 1924. Un siècle plus tard, à l'heure actuelle, personne ne peut se représenter ce qu'est réellement une particule quantique. Nous ne pouvons en offrir que des images partielles, et toute représentation intuitive frôle l'imposture. Une partie du voile a été levé mais de grands pans du mystère subsistent. Néanmoins cette connaissance a ouvert le 20è siècle et toutes les technologies que nous connaissons, des médicaments aux ordinateurs, du plastique à la génétique, et jusqu'à la compréhension de phénomènes cosmiques.
22.11.2024 : Les macro-défis des microplastiques
Par Colline De Schrijver, biologiste à l’Institut des Sciences naturelles
Une matière légère et résistante c’est tellement pratique au quotidien, depuis le début du XXe siècle, le plastique est de plus en plus présent dans nos vies. La production de plastique, malgré qu’il soit décrié, augmente d’année en année. Aujourd’hui, il est courant d’en retrouver en une multitude d’endroits, dans nos constructions, nos objets, nos habits, ... Il est parfois présent là où on ne s’y attend pas, mais aussi là où on ne le voit pas, on parle alors de microplastiques. Ils sont dispersés partout dans l’environnement, sur le sol, dans l’eau et même dans l’air que nous respirons. Mais que sont les microplastiques exactement et comment peut-on les analyser ? Venez découvrir les nombreux défis posés par ces microparticules, des impacts environnementaux à l’harmonisation des processus d’analyses au niveau européen. Un focus sera fait sur la mer du Nord, avec la présentation d’un projet d’analyse de sédiments en cours.
13.12.2024 : Pas besoin de me dire ce que tu as mangé, je te dirais quand même qui tu es : les restes invisibles de l’alimentation en archéologie
Par Alexandre Chevalier, archéologue préhistorien et botaniste à l’Institut des Sciences naturelles
Le célèbre gastronome de la fin du 18e siècle, Jean-Anthelme Brillat-Savarin, nous pardonnera d’avoir paraphrasé de telle manière son aphorisme, mais si en anthropologie l’aliment fait l’être humain, en archéologie les restes d’aliments font les groupes culturels.
Malheureusement tous les aliments ne laissent pas de restes visibles dans les sites archéologiques, en particulier les végétaux, soit parce qu’ils sont totalement digérés, soit parce que les déchets de leur production et transformation ne se trouvent pas dans un site archéologique.
Nous présenterons quelques méthodes qui permettent d’aller au-delà du visible, dont les phytolithes et les grains d’amidon. Nous verrons ensemble à quoi ils ressemblent (session de microscopie), comment on les extrait de sédiments archéologiques ou d’éléments humains et matériels (visite de laboratoire), mais surtout ce qu’ils sont et ce qu’ils peuvent nous dire pour pouvoir reconstituer les modes de vie et de consommation des sociétés du passé.
24.01.2025 : Pluie, Poids et Révolution du Kilogramme
Par Michel Van Camp, physicien, directeur général de l’Institut des Sciences naturelles
Il pleut…vous râlez sur la météo, et de plus, le saviez-vous ? Votre poids augmente ! Il fait beau et chaud, vous faites la sieste sous un pommier. Comme Newton, vous recevez une pomme sur la tête, mais, bizarrement, elle serait tombée plus vite et plus fort s’il pleuvait. Quel est ce mystère ?
Contrairement à ce que vous pourriez penser, l’accélération de la pesanteur g, les fameux 9.81 m/s² du cours de physique, n’est pas constante, ni dans l’espace, ni dans le temps. Et donc, en fonction des saisons, par exemple, le sol contient plus ou moins d’eau, ce qui fait varier sa masse, et donc, la pesanteur.
Nous vous invitons donc à découvrir comment les arbres, grands buveurs d’eau par temps chaud, évaporent cette eau dans l’atmosphère, allégeant ainsi le sol...et un peu vous aussi ! Mais, n’espérez pas tromper votre médecin, nous parlons ici de milliardièmes de g, voire moins. Mais, les techniques gravimétriques actuelles permettent de mesurer ces infimes variations de la pesanteur, elles sont même capables de mesurer l’attraction gravitationnelle d’un enfant.
On comprend donc que la météorologie a un impact direct sur la pesanteur. Et c’est là que la métrologie, science de la mesure, qui se charge des kilos, entre en jeu. Les incroyables avancées en gravimétrie ont joué un rôle clé en 2018, lorsqu'elles ont permis de mettre K, le prototype international en platine du kilogramme K de Sèvres, à la retraite et se sont rendues indispensables pour le remplacer.
21.02.2025 : Des courants et des larves : voyage invisible au cœur de l’Océan
Par Léo Barbut, bio-ingénieur à l’Institut des Sciences naturelles
Trouver une larve au milieu de l’océan est probablement encore plus difficile que de trouver une aiguille dans une botte de foin, et une fois trouvée, il faut encore pouvoir l’identifier correctement…
De nombreuses espèces marines présentent une phase planctonique dans leur cycle de vie (appelées méroplancton), où les œufs et larves dérivent avec les courants. Bien que difficilement observables, ces stades de vie jouent un rôle fondamental dans la dynamique des populations et la santé des écosystèmes marins. Ils contraignent la force des cohortes, permettent la dispersion, et rendent possible la colonisation sur de très grandes distances.
Face à la rareté des observations empiriques, une possibilité pour étudier ce stade de vie est de simuler ces phases en couplant des modèles océanographiques simulant les courants marins à des modèles individuels simulant le développement et les capacités de nage de ces organismes. Après la présentation des méthodes de simulation et des organismes qui montrent des capacités de dispersion exceptionnelles, nous verrons à travers des exemples en quoi ces études sont particulièrement utiles pour la gestion des espèces aquatiques et la préservation des écosystèmes marins.
21.03.2025 : Voyage au cœur de l’invisible : explorer les roches et minéraux au microscope
Par Christian Burlet, géologue à l’Institut des Sciences naturelles
Saviez-vous que les roches et minéraux que nous voyons tous les jours cachent en leur sein un monde fascinant et invisible à l'œil nu ? Grâce à la microscopie, les scientifiques peuvent plonger au cœur de ces matériaux, révélant des structures microscopiques étonnantes et des informations cruciales sur leur composition. La microscopie optique permet d’observer la texture et les couleurs des minéraux, tandis que la microscopie électronique dévoile des détails encore plus fins, jusqu’à l’échelle atomique. En plus de produire des images spectaculaires, ces techniques permettent d'analyser la composition chimique et la structure cristalline, ouvrant la voie à une meilleure compréhension de la Terre et de ses ressources cachées. Venez découvrir ces techniques par des exemples concrets de roches belges, ainsi que d'autres échantillons du monde entier, pour mieux comprendre leur histoire et leurs secrets microscopiques.
18.04.2025 : Découvrir des indices du passé grâce aux analyses d’ADN anciens
Par Gontran Sonet , biologiste à l’Institut des Sciences naturelles
L’ADN, la « carte d’identité » des êtres vivants, bien caché au cœur de chaque cellule est une source inépuisable d’information pour les chercheurs. Mais saviez-vous que des séquences d'ADN peuvent être obtenues de certaines pièces issues d’anciennes collections d'histoire naturelle et parfois également de vestiges archéologiques ? Cet ADN historique ou ancien est une source précieuse d'informations pour étudier la biodiversité passée et l'histoire de l'humanité. Envie d’entrevoir le passé ? Venez découvrir une manière rationnelle de voyager dans le temps par le biais d’études réalisées sur de l’ADN ancien à l'Institut. A partir de cas concrets de séquences ADN récoltées sur de l'ivoire sculpté médiéval, des restes humains précolombiens, des aurochs de l’Age du bronze et d’autres bovidés romains, les données récoltées nous révèle le passé autrement. Une visite du laboratoire ADN est aussi au programme pour que vous puissiez appréhender concrètement les techniques d’extraction et d’analyse.
16.05.2025 : Le secret des roches révélé par leur magnétisme
Par Xavier Devleeschouwer, géologue senior à l'Institut des Sciences naturelles
Les cycles climatiques de Milankovitch sont des phénomènes liés à des variations périodiques de l'orbite de la terre et de son axe de rotation. Ces signaux sont enregistrés dans les roches mais ils sont partiellement ou fortement modifiés par l'évolution des sédiments et leur transformation en roches. En étudiant de longues séries sédimentaires de plusieurs millions d'années, on peut arriver à comprendre les variations climatiques dans le passé, à identifier les variations d'insolation solaire ou l'importance des saisons et à détecter la présence de glaciations ou non. L'enregistrement de ces cycles climatiques au cours des temps géologiques est un signal caché mais qui peut être mesuré et extrait par le magnétisme des roches. Cette approche est distincte du paléomagnétisme qui étudie la façon dont le champ magnétique terrestre est enregistré dans les roches au cours du temps. Cet aspect sera également abordé en seconde partie. Vous aurez également l’occasion de visiter un laboratoire dédié à la mesure du magnétisme des roches.
- Adultes (à partir de 18 ans)
- Pour les individuels : une fois par mois de 14 à 16h (voir dates et thèmes) / 14 € (entrée au musée et animation), en vente sur la billetterie en ligne
- Pour les groupes : entrée au tarif groupes + 4 € par personne, uniquement sur réservation au 02 627 42 34 ou via reservations@naturalsciences.be
- Gratuit pour les accompagnateurs de personnes à mobilité réduite (un accompagnateur par personne)