Des élèves aident à décrire une nouvelle espèce de phasme

05/03/2015

Des élèves de Bruxelles et Namur vont collaborer à la description d’une nouvelle espèce de phasme en observant des spécimens vivants dans leurs classes. Leurs observations feront l’objet d’un article scientifique.

 

Trois classes de primaire, à Woluwé-Saint-Lambert, Molenbeek et Namur, accueillent depuis peu de nouveaux venus : des phasmes provenant du Cambodge et appartenant à une espèce non encore décrite. Pendant près de 2 mois, les élèves vont observer et décrire les différents stades de croissance et le comportement de ces « maîtres ès camouflage » et les photographier. Jérôme Constant et Joachim Bresseel, deux entomologistes de l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique (IRSNB), incluront ces observations dans l’article scientifique où seront décrites plusieurs espèces du Vietnam. En outre, les élèves vont pouvoir choisir le nom scientifique de cette nouvelle espèce appartenant au genre Lopaphus.

« Nous voulions intégrer les enfants dans un projet de science participative qui leur permette de découvrir, par l’expérience, comment travaillent des biologistes », témoigne Jérôme Constant. « Nous allons aussi leur expliquer comment, en décrivant de nouvelles espèces et leurs écosystèmes, ils peuvent aider à protéger la biodiversité. Nous voudrions qu’ils se rendent compte que près de 80 % des espèces d’insectes de la planète sont encore inconnues. Et bien sûr, nous espérons  leur transmettre un peu de notre passion. »

 

Lors de l’installation d’un terrarium dans les trois classes, Jérôme Constant et Joachim Bresseel ont donné un petit atelier sur la « science des insectes » et la taxonomie. Fin avril, les élèves viendront présenter leurs observations à notre Muséum et voteront pour choisir le nom de la nouvelle espèce. Les biologistes ont d’ores et déjà proposé plusieurs noms liés notamment à la culture du Cambodge ou aux découvreurs de l’espèce (deux Français passionnés de phasmes). Lors de cette journée, les trois classes d’entomologistes en herbe visiteront le Vivarium et ses coulisses, les collections d’insectes de l’IRSNB (qui comptent près de 17 millions de spécimens) et les laboratoires de recherche, des zones normalement pas accessibles au grand public.

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