Un hommage aux ancêtres congolais conservés dans les collections de l'Institut

Le 24 novembre 2025, l'Institut des Sciences naturelles a accueilli, à huis clos et sur invitation, une cérémonie d’hommage dédiée aux personnes congolaises dont les restes humains sont conservés dans des collections scientifiques en Belgique.
Cet événement a été organisé à l’initiative de l’asbl Afriqhope, fondée et présidée par Leaty Babin, en collaboration avec l'Institut. Militante engagée pour la restitution du patrimoine africain et la reconnaissance des injustices historiques, Leaty Babin œuvre depuis plusieurs années au rapatriement des restes humains congolais et au dialogue entre la Belgique et la République démocratique du Congo.
Au cours de l’après-midi, les participantes et participants ont été accueillis par le directeur de l'Institut, Michel Van Camp, avant une série de prises de parole introductives, un moment de recueillement et la lecture d’un texte de contextualisation. Un échange intitulé « Bokutani ya ba nkoko » (« la rencontre avec les ancêtres ») a ensuite permis de revenir sur la présence, en Belgique, de plusieurs centaines de restes humains congolais, héritage direct de l’histoire coloniale. Ce débat a mis l’accent sur le travail de mémoire, la dignité des personnes concernées et les perspectives de collaboration future.
La cérémonie s’est poursuivie par un moment d’hommage spirituel, guidé par la chanteuse Alexia Waku, incluant chants et danses traditionnelles. Ce temps de recueillement avait pour objectif d’honorer la mémoire des ancêtres, dans le respect des sensibilités et des pratiques culturelles congolaises. La rencontre s’est clôturée par un moment de convivialité dans la salle des Dinosaures, au cours duquel les invité·es ont pu échanger librement sur les prochaines étapes possibles.
En accueillant cet hommage, l'Institut des Sciences naturelles souhaite contribuer à un processus de réflexion de long terme sur la gestion, la restitution et le possible rapatriement des restes humains congolais conservés dans ses collections. Cette démarche s’inscrit dans un dialogue en cours avec les communautés concernées, les autorités compétentes et les partenaires de la société civile, dans un esprit d’écoute, de transparence et de respect de la dignité humaine.